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Journée mondiale de l'eau

Dernière mise à jour : 11 sept.

Chaque 22 mars, la Journée mondiale de l’eau nous rappelle que l’eau est essentielle, non seulement pour l’être humain, mais aussi pour tous les écosystèmes de la planète. Cette date a été officiellement proclamée en 1993 par les Nations Unies, à la suite de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement, qui s’est tenue à Rio de Janeiro en 1992 (ONU, 1992). Depuis lors, elle vise à sensibiliser le monde à l’importance de l’eau douce et à la nécessité urgente de sa préservation.


Javier Trespalacios

World Water Day


De l’eau potable pour tous : le défi de l’ODD 6

La Journée mondiale de l’eau est directement liée à l’Objectif de développement durable n° 6, qui vise à garantir l’accès universel à l’eau potable et à des services d’assainissement adéquats (ONU, 2015). Atteindre cet objectif améliore non seulement la santé publique, mais favorise également l’éducation, l’égalité et un développement économique durable. Malgré les engagements internationaux, de nombreuses régions du monde continuent de considérer l’accès à l’eau comme un privilège, et non comme un droit fondamental.


Javier Trespalacios

SDG 6 - Suforall


Une ressource abondante, mais difficile d’accès

Vue de l’espace, la Terre semble couverte d’eau : environ 75 % de sa surface est recouverte par ce liquide. Toutefois, cette apparence est trompeuse. Environ 97 % de cette eau est salée, et des 2,5 % restants d’eau douce, la majeure partie est emprisonnée dans les glaciers ou difficilement accessible (FAO, 2021). Seule une infime fraction est directement utilisable par l’être humain, ce qui souligne l’importance d’une gestion responsable des ressources hydriques.


Javier Trespalacios

World Water Day - Suforall


L’empreinte hydrique

Pour mieux comprendre notre usage de l’eau, il convient d’introduire le concept d’empreinte hydrique. Cet indicateur environnemental mesure le volume d’eau utilisé à chaque étape de la production d’un bien ou d’un service, depuis sa source jusqu’au consommateur final. Il permet ainsi d’évaluer l’impact de nos activités sur les ressources en eau douce (Hoekstra et al., 2011).


On distingue trois types d’empreinte hydrique :


  • Empreinte bleue : correspond à l’eau extraite de sources superficielles ou souterraines (rivières, lacs, nappes phréatiques) utilisée pour la production.

  • Empreinte verte : désigne l’eau de pluie absorbée par les plantes ou utilisée dans les cultures.

  • Empreinte grise : représente le volume d’eau nécessaire pour diluer les polluants afin que l’eau atteigne des standards de qualité acceptables.


Cette approche rend visible l’impact réel de nos choix de consommation sur l’eau.


Eau virtuelle : une consommation invisible

Une autre notion essentielle est celle de l’eau virtuelle, aussi appelée « eau cachée ». Il s’agit de la quantité totale d’eau utilisée, de manière directe ou indirecte, pour fabriquer un produit. Cela inclut toutes les étapes de production : culture des matières premières, transformation, transport et emballage (Chapagain & Hoekstra, 2004).


Javier Trespalacios

World Water Day - Suforall


Voici quelques exemples concrets de consommation d’eau virtuelle :

Produit

Eau utilisée (environ)

Chemise en coton

1 850 litres

1 kilogramme de bananes

865 litres

Verre de bière (250 ml)

75 litres

Source: Water Footprint Network (2022)


Ces chiffres illustrent l’empreinte hydrique de nombreux produits du quotidien. Même si nous ne la percevons pas directement, l’eau est omniprésente dans notre consommation.


Une occasion de réfléchir et d’agir

La Journée mondiale de l’eau n’est pas seulement une date symbolique : c’est un appel à prendre conscience de notre rôle dans l’utilisation et la préservation de l’eau. De simples gestes — comme éviter le gaspillage, choisir des produits moins consommateurs en eau ou soutenir des politiques de protection des ressources — peuvent faire une réelle différence. Face aux défis climatiques et environnementaux, chaque action compte.


*****

Références

Chapagain, A. K., & Hoekstra, A. Y. (2004). Water footprints of nations: Volume 1: Main report. UNESCO-IHE.

FAO. (2021). The State of the World's Land and Water Resources for Food and Agriculture – Systems at breaking point. Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. https://www.fao.org

Hoekstra, A. Y., Chapagain, A. K., Aldaya, M. M., & Mekonnen, M. M. (2011). The Water Footprint Assessment Manual: Setting the Global Standard. Earthscan.

ONU. (1992). Rapport de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (Rio de Janeiro, 3-14 juin 1992). Nations Unies.

ONU. (2015). Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030. https://sdgs.un.org/goals

Water Footprint Network. (2022). Product gallery. https://waterfootprint.org/en/resources/interactive-tools/product-gallery/




Javier Trespalacios
Javier Trespalacios
Basel (Switzerland), 21 March 2022

Commentaires


Tout le monde sur la planète devrait avoir des connaissances sur la durabilité

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